REFONDATION DES PROFESSEURS, saine activité (été : 1 automne : 0)
Voici venir la mi-juillet et les vacances d’été. Celles que plus personne n’ose appeler les grandes vacances. Et pour cause : elles ont été raccourcies.
Hélas, le fonctionerfs n’a pas compris le concept du congé maladie : ce gros malin est malade au début des vacances.
Après le chemin de croix de l’année scolaire, le fonctionerfs Compostelle son billet d’absence. Plutôt la crève que de valider le livret de compétences (déjà il avait eu la GRIPPE lors de la RGPP).
Même s’il en a bavé, il ne fera pas le coup du teacher mouillé. Il est trop fier pour ça.
Crucifié par un livret de compétences cruciforme, il préfère, à la foi aveugle qu’on lui demande, la naïveté, le goût du rien. Il fait le vide et s’éprend d’une case blanche, loin de l’air vicié des mouches du coche et de leur Bzzz pédagogique.
C’est le temps de sa propre refondation, de son ressourcement. Sans projet, sans subvention, sans but. Juste un chemin. La paix de la forêt.
Le grand donneur de leçon part en randonnée, loin des vilains Piliers et de L’Épaisse Dame au Socle.
Prof est un chouette métier où on peut être et avoir l’été.
À la mi-juillet, pour le professeur de français notamment, ‘été’ n’est plus un participe passé. Cet été-là, c’est à lui qu’on l’accorde et c’est bienfaits pour lui, et tout plein ! Les jours sans classe s’annoncent revigorants.
En ÉTÉ, le fonctionerfs se repose de toute la tension accumulée et salutaire qui lui permet de dire en fin d’année qu’il ne s’est pas fait EU. Malgré tout, en septembre, c’est sûr, à nouveau, il se fera maître.
En dehors de ces inédits Le Dictionerfs se commande en librairie ou sur le site de la maison d’édition.
Dictionerfs (du collège commun et des colères universelles de l’Éducation (dite) nationale, de la mixité sociale et scolaire, des élèves, des parents et des profs), éditions La Ville Brûle, septembre 2012